Lettre au Collège d'Ixelles écrit par notre Voisin J-C de Brauwer -- Inspirez Vous!

Mesdames, Messieurs,

Voici la lettre que j’adresse au Collège d'Ixelles pour l’enquête publique relative au projet d’immeuble Tenbosch Campenhout;

Je pense important de réagir sur les aspects légaux et réglementaires car je constate que dans la plupart des décisions ils ont la plus grande importance alors que le fond, la nature des choses, la qualité ou l’adéquation d’un projet est négligeable. Illustration de la dérive juridique de notre société post-moderne !

N’hésitez pas à vous en inspirer ou à reprendre des passages.

Avec mes salutations.

Jean Claude de Brauwer
Urbaniste et architecte
49 Rue de Tenbosch B-1050 Bruxelles
Tél. : + 32 / (0)2 640 55 53

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Jean Claude de Brauwer
Rue de Tenbosch 49 à 1050 Bruxelles
Téléphone: +32 (0)2 640 55 53 & +32 (0) 640 84 69
Courriel : jcdeb@skynet.be

Monsieur le Bourgmestre,
Mesdames Messieurs les Échevins,
Administration Communale d’Ixelles
168, chaussée d’Ixelles
1050 BRUXELLES

Le 11 juin 2008

Monsieur le Bourgmestre, Mesdames et Messieurs les Échevins,

OBJET : Enquête publique
Transformation immeubles 37, 39 , 41 rue Tenbosch
Construction d’un complexe résidentiel rue Armand Campenhout

Je marque mon opposition au projet sous rubrique.

Je demande à être entendu à la Commission de concertation prévue le 25 juin 2008.

Je détaille ci- dessous les raison de mon opposition au projet.
• L’enquête publique est entachée de nullité. En effet la plupart des affiches rouges a disparu après 24 heures, sauf celle collée sur la porte du n° 39 et celle de l’angle des rues Washington et Campenhout. Dès lors le public n’a pas une connaissance suffisante de l’enquête.
• La loi est applicable pour tout le monde. Si des dérogations peuvent être justifiées
pour le bon aménagement des lieux, dans ce cas ci, le nombre et l’ampleur des dérogations constituerait, si elles étaient accordées, un traitement discriminatoire favorable pour le demandeur, et ce au détriment du voisinage que la loi et les règlements protègent des abus. Je m’oppose donc à ces travaux pour les motifs suivants :
- actes et travaux portant atteinte à l’intérieur de l’îlot (PRAS : art 0.6 ;
- modification des caractéristiques urbanistiques (PRAS : art2.5);
- superficie d’équipement d’intérêt collectif supérieure à 1000 m2;
- superficie de bureaux supérieure à 250 m2;
- dérogation à l’article 4 du Titre I du Règlement Régional d’Urbanisme (profondeur);
- dérogation à l’art. 5 du Titre I du Règlement Régional d’Urbanisme (hauteur de
la façade avant);
- dérogation à l’art. 6 du Titre I du Règlement Régional d’Urbanisme (toiture);
- dérogation à l’art. 13 du Titre I du Règlement Régional d’Urbanisme (maintien
d’une surface perméable);
- projet soumis à rapport d’incidences (COBAT art 147);
- article 41 de l’ordonnance du 5 juin 1997, relative au permis d’environnement
classe 1B.

Je formule ci- dessous quelques propositions pour le projet.
• Modification du projet de manière à respecter les caractéristiques urbanistiques de
l’îlot.
• Si l’on garde les façades des n° 39 et 41 rue de Tenbosch en reconnaissance de leur
qualité architecturale, aucune surélévation de ces immeubles (qui serait atteinte à
cette qualité architecturale).
• Nécéssité de 1,5 garage par appartement et 1 garage par 50 m2 de bureaux. On peut
certes déplorer l’usage excessif de la voiture, mais actuellement Bruxelles fonctionne comme cela et il est absurde de pénaliser les habitants actuels par un nouveau projet.
Déjà le manque de stationnements pour les résidents actuels amène certains d’entre
eux à quitter le quartier (les stationnements réservés pour corps diplomatique, handicapés, travaux, occuppent une proportion importante des places en voirie).
• Réduction du nombre d’appartements et de la surface de bureaux prévus, en regard
des 30 emplacements de garages projetés. Une quinzaine d’appartements et 200 m2
de bureaux serait une bonne mesure.
• Amélioration de la qualité architecturale du projet. Le maintien des façades des n° 39 et 41 appelle en contrepoint une architecture à la fois audacieuse et respectueuse des rythmes, gabarits et textures.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le bourgmestre, Mesdames et Messieurs les Échevins, l’expression de ma considération distinguée.

J.C. de Brauwer